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Brûler des véhicules le soir du Nouvel An en France est un rituel populaire

Une tradition de la Saint-Sylvestre en France consiste à brûler des voitures.

Le journaliste de La Vanguardia qui a enquêté sur les origines de cette coutume pyromane trouve stupéfiant que les Français ne montrent aucun étonnement à voir des centaines de véhicules détruits le soir du Nouvel An.

« La notion d’ordre public est une notion subjective ». La mine réjouie de Gérald Darmanin lorsqu’il a constaté que « seulement » 874 voitures ont été incendiées le soir du Nouvel An cette année, contre 1 316 deux ans auparavant, a conduit La Vanguardia à tirer cette conclusion sarcastique.

Une boutade ironique du journal espagnol : « La France a été championne du monde dans cette discipline très particulière, qui remonte à plus de 30 ans ». La nuit de la Saint-Sylvestre et le 14 juillet, ce « rite sauvage » atteint son « apothéose ». Comme l’admet le journal, il peut aussi se produire les soirs de match, lors de fêtes kurdes, ou sans raison apparente – mais en plus petit nombre. Le soir du 31 décembre de cette année, 95 000 policiers et 32 000 pompiers étaient prêts à intervenir. Quatre cents personnes ont été placées en détention.

Ils se sont produits dans les quartiers populaires de Strasbourg à cette époque de l’année, probablement en raison de l’importance que revêt pour les Alsaciens la tradition du feu d’artifice, qui trouve son origine en Allemagne.

Jérôme Fourquet, de la Fondation Jean Jaurès, explique à La Vanguardia que les causes de ces incendies sont nombreuses et variées. Dans certains cas, les voitures sont incendiées par vengeance ou pour permettre à leurs propriétaires d’obtenir le remboursement de leur assurance. Cependant, la grande majorité de ces incendies sont liés à une société où la violence et le défi à l’autorité sont la norme.

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Pour le premier réveillon de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, la fureur des flammes avait atteint un niveau sans précédent, en réponse à ses déclarations très sévères sur la violence dans les banlieues, qu’il avait faites en 2007. Selon La Vanguardia, « les pouvoirs publics ayant honte, et pour ne pas donner des idées » à d’éventuels pyromanes, le nombre de véhicules détruits a été tenu secret pendant plusieurs années. Les cadavres traînent toujours, ce qui est surprenant.

Selon le journal, les incendies sont depuis longtemps liés aux soulèvements en France. Ainsi, les « pétroleuses » ont marqué de leur empreinte la Commune de Paris. On voit bien que la jeune génération refuse de rompre avec la tradition ». Rien d’étonnant à cela, puisque les artistes punk et les rappeurs prônent, comme dans les chansons populaires, « Vive le feu » et « Qu’est-ce qu’on attend pour mettre le feu ? ».

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